13h56
La neige tombe et recouvre tout aujourd’hui.
Mes lectures stagnent en ce moment ! toutefois je vais mettre enfin un terme à la bio de Simone Signoret. Je prends plaisir ces derniers temps à insérer de « petits » livres, aussi ai-je relu Fin de partie de Beckett et j’ai commencé Ligne 15, un roman jeunesse qui se décline en 8 exemplaires, et que j’ai découvert au Salon de Montreuil. Ces lectures courtes me permettent de souffler un peu et de varier.
Sur les blogs, en ce moment, les challenges fleurissent, tous plus inventifs les uns que les autres. Toutefois, la naissance de ces challenges s’accompagne d’une idée qui commence à se répandre (notamment sur Facebook) et qui tendrait à laisser croire que créer un challenge ne serait qu’un moyen de promouvoir son blog. J’avoue que cette idée me surprend, mais finalement elle n’est pas très nouvelle. Quand j’avais un blog généraliste, ces suspicions étaient déjà monnaie courante. On accusait les créatrices de concours photos, de tag etc. de n’avoir que pour simple ambition de gravir les échelons du fameux Wikio, de courir après le lien à tout prix. Pourtant beaucoup de ces initiatives étaient inventives, et permettaient d’échanger autour d’un même thème. Les classements jettent la suspicion, entraînent la médisance, déçoivent, mais tout dépend de quelle façon on les considère. Mon blog de lecture a un an et demi, et trace sa route tranquillement. A sa création, lors du premier mois, il n’avait enregistré qu’un peu plus de 500 visites, aujourd’hui il compte près de 38 fois plus de visites mensuelles, pourtant ma démarche est toujours la même : lire, écrire et faire partager mes lectures et mes envies. Créer un challenge c’est l’occasion de faire connaître un auteur (Jane Austen ; Wilkie Collins ; Virginia Woolf ; Roald Dhal ; Edith Wharton ; Jonathan Coe ; Henry James ; Shakespeare et j’en passe), de jouer autour d’un thème (Mythes et légendes ; Femmes de Lettres ; Tous au théâtre ; la mode ; un jeu comme le Petit Bac…), de lire un genre (les albums ; les romans de la rentrée littéraire ; la Chick Lit ou encore les premiers romans)… tous ces challenges (et d’autres) , auxquels je participe, ont tous éveillé chez moi un intérêt, une envie, et en y participant je n’ai jamais songé que cela avait un intérêt caché. De même, les 4 challenges que j’ai créés correspondent à des choix très précis. Tous sont centrés sur une femme écrivain, pour la bonne raison que je « milite » depuis toujours pour que soient reconnues à leur juste valeur les romancières : le challenge George Sand s’inscrit dans cette démarche mais aussi, plus largement dans un projet personnel qui est de faire lire ses romans trop méconnus et négligés. Celui de Oates est né à la suite d’un choc littéraire, que je dois à Sylire et à son blogo club. Je trouvais intéressant, devant une telle bibliographie que l’on se mette à plusieurs pour lire un maximum de son oeuvre. Celui sur Marilyn, est là encore né d’une raison personnelle, et d’une affection que je porte à cette actrice depuis mon adolescence, la parution de ses écrits fut une belle occasion de lui donner sa place dans le cercle des auteurs. Quant à Agatha Christie, l’idée m’a été soufflée par deux autres blogueuses mais est aussi né d’un contexte : les 120 ans de l’anniversaire de sa naissance et l’envie de lire voire relire son oeuvre à plusieurs, là encore. Ce n’est pas une justification, juste un éclaircissement sur les motivations qui peuvent pousser un blogueur à créer un challenge. Je suis certaine que tous ceux et celles qui proposent un challenge ont leurs propres motivations personnelles qui n’a sans doute rien à voir avec des considérations puériles liées à de quelconques intérêts promotionnels. Le littérature ne sert à rien, Maupassant l’a dit très justement bien avant moi et beaucoup mieux que moi, elle n’a pas d’utilité matérielle, mercantile, par contre elle aide à réfléchir, et à rêver, elle est aussi un magnifique moyens de rassembler et de s’amuser, ne perdons pas cela de vue, et continuons à bloguer dans la sérénité sans avoir à se justifier de tout et de rien.